Depuis peu, à Rives-de-Gier, on mène l'enquête pour adresser des redevances aux personnes responsables de dépôts sauvages. Ce vendredi après-midi, les employés de la ville reviennent avec un camion plein de déchets sauvages, alors Emmanuelle, responsable de la police municipale, commence à fouiller. "On essaye d'identifier les propriétaires de ces déchets, soit en recherchant des noms ou des indices sur place. Puis après, on recoupe avec la vidéosurveillance ou on envoie les équipes sur le terrain aux adresses présumées pour essayer de prendre le contact avec les propriétaires", explique-t-elle.
Une redevance pour couvrir les frais de nettoyage
Après quelques minutes, une ordonnance permet d'identifier un nom, un prénom et une date de naissance. La personne va donc recevoir une redevance dont le prix variera entre 135 et 14 000 euros, en fonction de la nature des déchets et l'étendue de leur présence. Cette redevance, est surtout fixée pour pallier les coûts d'intervention des services de la ville. "On ne fait pas ça que pour faire rentrer de l'argent pour la municipalité. C'est aussi pour dissuader les gens de jeter leurs déchets dans la rue", assure Ridha Guichard, adjoint à la sécurité de la ville.
500 tonnes de déchets par an
À Rives-de-Gier, beaucoup d'espaces connaissent ces dépôts sauvages, en quantité très importante. "On récolte à peu près 500 tonnes de déchets par an dans nos rues", glisse Caroline Benoumelaz, première adjointe. Elle ajoute : "C'est de la pollution pour nos sols, mais aussi une pollution visuelle pour tous les citoyens." En l'espace d'un mois, sept redevances ont déjà été dressées. Chacune de ces factures sont assorties d'une amende au pénal. Pour faire des économies, il faut plutôt choisir la déchetterie.
E. Bignon







