Ce lundi 27 octobre 2025, ils sont une petite dizaine à être venus s'entraîner. Depuis début octobre, vingt jeunes, âgés majoritairement entre 17 et 18 ans, se sont inscrits pour la formation au brevet national de sécurité et sauvetage aquatique (BNSSA). C'est donc, dans le bassin olympique de la piscine Raymond Sommet de Saint-Étienne qu'ils se retrouvent pour un objectif : se préparer à l'examen. "C'est encore le tout début de la formation donc les gestes ne sont pas parfait pour le moment", note Christelle Chaux, coordinatrice de la formation pour l'AFMS.
Faire face à la pénurie de maîtres nageurs
Durant leur formation, les stagiaires vont apprendre à maîtriser l'apnée, le remorquage de personne, les gestes de premiers secours, "mais aussi à sauver une personne tout en étant habillé ce qui n'est pas simple", glisse Mélanie Patryniak, la formatrice.
Ce projet, intervient dans un contexte particulier qui dure depuis plusieurs années maintenant : un manque criant de maîtres nageurs. "C'est un constat qu'on faisait déjà il y a dix ans, donc on a monté un BPJEPS spécialement pour former des maîtres nageurs. Mais on manque aussi de sauveteurs donc on a fait le choix de lancer cette formation", détaille Christelle Chaux.
Quatre épreuves à l'examen
L'examen du BNSSA consiste en quatre épreuves : trois dans l'eau, dont deux chronométrées, et une sur table où il faut répondre à un questionnaire. "Dans l'eau, il faut réaliser un 100 m avec de l'apnée et du remorquage. Ensuite, vient un 250 m avec palmes et tuba puis remorquage. La troisième épreuve, c'est un 25 m avec une personne en situation de détresse qu'il faut secourir", énumère-t-elle.
Et à Saint-Étienne, la formation a beaucoup plu, "pendant le reportage, encore deux personnes m'ont appelé pour s'inscrire". Parmi les participants, tous n'ont pas le même niveau en natation, mais tous sont motivés. "Personnellement, j'ai envie de faire de ma passion pour la natation mon métier. Et j'aimerais bien que ce soit en tant que sauveteur", glisse Tim Martin l'un des participants. D'autres, ne participent pas forcément aux cours de sauvetage en collectif pour le moment à l'image de Lucie Olivier. Il y a quelques jours, elle participait aux championnats de France élite de natation en bassin de 25 mètres et son niveau lui permet de ne pas avoir besoin de ces cours. "Notre but, c'est vraiment d'offrir un programme personnalisé à chacun", note Christelle Chaux.
Tous n'ont pas non plus le même objectif : "Pour moi, c'est surtout pour pouvoir aller faire les saisons estivales en tant que sauveteuse", témoigne la jeune nageuse de haut niveau. Idem pour Lizon Paluszak qui se permet même d'espérer pouvoir travailler en mer : "On ne va pas se le cacher, le cadre de travail est plus sympathique et les missions sont plus dure donc elles provoquent plus d'adrénaline", affirme-t-elle. Puis elle ajoute en chuchotant : "Et puis s'il y a moyen de bronzer tout en travaillant, c'est encore plus bénéfique !" (rires). Mais avant ça, plusieurs mois de formation les attendent puisque le premier créneau d'examen aura lieu en février prochain. Et une fois le diplôme en poche, ils pourront enfin se jeter dans le grand bain.
E. Bignon







