L’image est impressionnante : des blessés au sol, des sirènes, des forces de l’ordre casquées… mais rassurez-vous, tout cela n’était qu’une simulation. Ce mardi après-midi, l’Arena Saint-Étienne Métropole s’est transformée en scène d’attentat fictif dans le cadre d’un exercice orchestré par la préfecture de la Loire.
Le scénario se voulait réaliste : à 13h30, sous une chaleur écrasante de plus de 32 degrés, les spectateurs fictifs prennent place dans les tribunes pour un match simulé. À l’extérieur, un premier assaillant s’en prend violemment à des personnes avec un couteau. La panique s’installe, des blessés, un mouvement de foule, puis l’attaque se poursuit à l’intérieur avec des coups de feu.
Un dispositif inédit pour l’Arena
« On ne souhaite jamais vivre ce genre de situation, mais il faut s’y préparer. C’est la première fois qu’on organise un tel exercice ici. Cela rendre dans le cadre des plans ORSEC que l'on déploient grandeur nature », explique le préfet de la Loire, Alexandre Rochatte. En tout, trois phases se sont succédé : sécurisation par les forces de l’ordre, intervention des pompiers, évacuation des blessés vers un poste médical avancé tenu par le SAMU.
200 participants mobilisés
Près de 200 personnes ont été mobilisées : forces de l’ordre, pompiers, soignants, élus locaux et autorités judiciaires, mais aussi 120 figurants : lycéens, étudiants infirmiers de Bellevue, réservistes de la police et employés du SCABB.
L’enjeu judiciaire également au cœur de l’exercice
« En cas d’attentat, le parquet local intervient dès les premières minutes pour sécuriser les preuves et coordonner l’enquête », précise Anne Gaches, Procureure de la République à Saint-Etienne, également présente.
Autre élément testé : le dispositif FR-ALERT, qui envoie une alerte sur les téléphones à proximité d’une zone à risque. Les habitants de Saint-Chamond ont ainsi pu recevoir une notification pendant l’exercice.
Un entraînement que tous espèrent ne jamais avoir à vivre dans la réalité, mais qui permet d’affiner les procédures en cas de crise majeure.
AC