Pour cette deuxième mobilisation contre la réforme des retraites, la grève n'était pas possible pour tout le monde. "On ne peut pas se permettre de louper une journée de travail", explique Florian, libraire à Paris Tokyo, à Saint-Etienne. Un sentiment partagé par Assani, agent de sécurité, qui soutient la manifestation de loin : "Je suis le seul à travailler à la maison. Manquer une journée de travail, ça se ressent sur la fiche de paie. Ma place est pourtant dans la rue à manifester."
D'autres se sentent moins concernés par la manifestation
Il y a donc ceux qui ne peuvent pas, mais aussi ceux qui ne veulent pas. "Je suis retraité et je continue de travailler. Je cotise encore pour les autres", explique Georges, gérant du Purple Café à Saint-Etienne. "Je ne me sens pas vraiment concernée, affirme Fannie une autre commerçante, âgée de 29 ans. On pense qu'on n'aura pas de retraite. On doit se la créer nous-même."
Plusieurs milliers de manifestants à Saint-Etienne
Le texte de cette réforme des retraites sera présenté à l'hémicycle en séance publique le 6 février prochain. Selon la police, ils étaient 6200 à Roanne et 9150 à Saint-Etienne, à manifester ce mardi. Les syndicats estimaient quant à eux plus de 50 000 personnes à Saint-Etienne.
N.V