Couteaux affûtés, fiches techniques prêtes et plans de travail dressés, le chronomètre est lancé. Pendant 3h30, six jeunes talents issus de lycées hôteliers d’Auvergne-Rhône-Alpes se sont affrontés sur un défi de haut niveau. Au menu, un plat mettant à l’honneur la pintade et une revisite du Nanaimo, dessert traditionnel québécois, le tout réalisé à partir de produits locaux.
Une Expérience Avant Tout
Pour ces jeunes cuisiniers, la compétition ne se limite pas au podium. Il s'agit avant tout d'une expérience enrichissante, un exercice grandeur nature pour tester leur résistance à la pression et perfectionner leur technique.
« C’est pour l’expérience, moi je suis pas vraiment là pour gagner. Je veux juste voir mon niveau à peu près, c’est pour me jauger. » explique Axel Ollivier, l’un des candidats.
Tom Chillet, lui, voit ce concours comme une opportunité de progresser : « Ça permet d'évoluer mentalement et c'est aussi une grosse aide pour le bac parce que c'est un peu le même thème de travail qu'on a à faire. Et puis c'est sympa, ça change, c'est convivial, on a des chefs importants qui viennent quand même nous juger. »
Un Tremplin pour le Québec
Pour d'autres, ce concours est une chance unique de s'envoler vers le Québec. En jeu ? Un stage de trois mois dans un restaurant québécois, logé et nourri, avec une bourse de mobilité financée par l'Office franco-québécois pour la jeunesse.
« J'ai déjà participé à ce concours il y a deux ans et j'avais fini troisième. Donc c'est un peu ma revanche. » déclare Léni Vallot, déterminée à décrocher sa place.
D'autres candidats voient dans cette compétition une ouverture sur le monde professionnel. Quentin Axeline confie : « Je pense que c'est une nouvelle expérience à essayer dans le monde professionnel qui, après, peut ouvrir des opportunités. » Une vision partagée par Hugo Humbert : « Il y a beaucoup de choses à découvrir ailleurs, notamment dans tout ce qui touche à la cuisine. »
Un Concours pour Ouvrir les Horizons
Les organisateurs voient en ce concours bien plus qu'une simple épreuve culinaire. Selon Edith André, présidente de l’association Auvergne Québec Francophonie, il s’agit avant tout d’un tremplin vers l’international : « Cela permet au lauréat de découvrir une autre culture. Le Québec, même si ce sont des plus uns qui parlent français, c'est avant tout une culture nord-américaine, très différente de la nôtre, notamment au niveau culinaire. »
Un Jury d’Exception
Pour juger ces jeunes talents, un jury d’exception a été rassemblé, composé de chefs et de professionnels de la gastronomie. Parmi eux, Christian Née, Meilleur Ouvrier de France et chef de cuisine, président d’honneur du jury. Leur rôle ne se limite pas à l’évaluation, ils sont aussi présents pour transmettre leur savoir.
Le Verdict : Une Revanche Gagnante
Après des heures d'efforts intenses, le verdict tombe. Un moment chargé d'émotion, où chaque candidat mesure le chemin parcouru. Cette année, c'est Léni Vallot qui décroche son billet pour le Québec, réalisant ainsi sa revanche tant attendue.
Mais au-delà du résultat, ce concours reste avant tout une célébration de la gastronomie sans frontières, où passion et savoir-faire se mêlent pour faire émerger les talents de demain.
AC