Les investigations avancent dans l'affaire des piqures en discothèque et le nombre de victimes s'allonge dans la Loire. "Sept personnes se sont plaintes de symptômes et se sont présentées à l'hôpital, mais seulement six ont déposé plainte au commissariat de Roanne", explique Abdelkrim Grini, le Procureur de la République de Roanne. Les faits se seraient produits dans la boite de nuit roannaise, le T-Dansant, pour la majorité des cas. La dernière victime, piquée ce samedi 7 mai, "se trouvait au Must à Bellegarde-en-Forez", toujours selon le Procureur.
Pas de stupéfiants mais du GHB pour une victime
Les victimes sont des jeunes filles âgées de 17 à 26 ans et un garçon d’une vingtaine d’années. Généralement, les symptômes apparaissent le lendemain : "trous noirs, envie de vomir, petits malaises et hématomes avec trace de piqure.", énumère le Procureur. Selon les premières analyses transmises, aucune trace de stupéfiants n'a été décelée, mais du GHB a été trouvé pour une victime. "On est pas sur que ce soit dans le cadre de ces piqures, affirme Abdelkrim Grini. Le délais entre les faits, début avril, et la plainte déposée, est long, donc il est impossible de vérifier s'il y a une trace de piqure."
Deux enquêtes ouvertes au parquet de Roanne
Pour le moment les analyses des six autres victimes ne montrent pas de substance nuisible. Le Procureur de Roanne a donc ouvert une enquête sur la double qualification : administration de substances nuisibles avec préméditation et administration de violences avec préméditation. Les coupables pourraient être des jeunes gens habitués du T-Dansant. La boîte de nuit n'est, elle, pas mise en cause : "les gérants collaborent, ce n'est pas de leur responsabilité", affirme le Procureur. Il n'est pas question de fermeture, même temporaire de l'établissement.
Les professionnels du monde de la nuit redoublent de vigilance
Depuis l'apparition de ce phénomène, les patrons de boites de nuit ont renforcé leur surveillance à l'entrée. Au Must, par exemple, à Bellegarde-en-Forez, des détecteurs de métaux supplémentaires ont été achetés ainsi que des protections de verres "no GHB", pour empêcher l'administration de drogues.