Samy Kefi-Jérome est resté silencieux depuis le début de l'affaire du chantage à la vidéo intime. Mais ce midi, c'est par un communiqué qu'il annonce sa démission de son mandat d'adjoint à l'Education qu'il occupait à la mairie de Saint-Etienne, et de conseiller métropolitain.
L'auteur présumé de la vidéo contre Gilles Artigues
"Je me suis engagé dans la vie publique pour servir l’intérêt des Stéphanoises et des Stéphanois et tenter, à mon échelle, d’améliorer leur quotidien.", c'est par ces mots que Samy Kefi-Jerome débute son communiqué, avant de poursuivre : "Je déplore aujourd'hui les attaques personnelles dont je fais l'objet et constate que les conditions d’exercice de mes fonctions ne sont plus réunies. L’intérêt des élèves, de leurs familles et de toute la communauté éducative stéphanoise prévaut sur ma situation personnelle".
L'ancien adjoint à l'Education a donc présenté sa démission à la Préfète de la Loire, comme cela est de coutume, en ayant informé le maire de Saint-Etienne, Gaël Perdriau.
Samy Kefi-Jérome ajoute vivre "l'accusation dont je fais l'objet comme une profonde injustice". Avant de conclure "À l’avenir, je continuerai de réserver mes déclarations à la justice afin qu’elle puisse établir la vérité, mais toute la vérité".
Nouvel enregistrement audio ce vendredi 23 septembre
Quelques heures après cette démission, Mediapart mettait en ligne un nouvel enregistrement audio d’une conversation, en octobre 2016, entre Samy Kéfi-Jérôme et Gilles Artigues, l’adjoint qu’il aurait filmé à son insu dans une chambre d’hôtel après leur victoire commune aux municipales de 2014. On entend Gilles Artigues dire : "Vous m’avez tendu un piège pour ressortir ça un an et demi après, vous vous rendez compte ?" Ce à quoi Samy Kéfi-Jérôme répond : "Mais parce que un an et demi après vous continuez à me baiser." Gilles Artigues poursuit : "Je n’ai pas peur, je n’ai pas peur de ces images."