Cette ordonnance du tribunal judiciaire de Paris a été rendue en urgence, vendredi 18 novembre, à la demande de Gaël Perdriau, selon Edwy Plenel, auteur d’un billet sur le sujet. La requête déposée le même jour par l’avocat du maire de Saint-Etienne, Christophe Ingrain, constitue pour le journaliste une "censure préalable alarmante" reposant sur une "procédure totalement étrangère au droit de la presse".
L’ordonnance "nous a enjoint “de ne pas publier sous astreinte de 10 000 euros par extrait publié” de nouvelles révélations sur les pratiques politiques du maire de Saint-Etienne, appuyées notamment sur les mêmes enregistrements qui nous ont permis de révéler le scandale du chantage à la sextape dont a été victime son premier adjoint centriste, Gilles Artigues", précise Edwy Plenel.
Dans son article, Edwy Plenel précise que les faits objet de la nouvelle enquête "mettent en cause les pratiques du maire de Saint-Etienne, notamment dans le recours à la rumeur comme instrument politique". "Cette fois, leur victime est une personnalité notable de la droite, Laurent Wauquiez, président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes", ajoute-t-il.
"Nos avocats mettent en œuvre tous les recours juridiques possibles pour mettre fin rapidement à cette censure", prévient M. Plenel, faisant le parallèle avec une autre décision de justice prise début octobre par le tribunal de commerce de Nanterre.
Photo : Edwy Plenel / site Mediapart