Le Parquet explique avoir été "saisi par la Fédération française de gymnastique en avril 2020 pour des agressions sexuelles sur Madame Caroline Jacquey en 1989 et 1990 par un des entraineurs (ndlr, bénévole) du Pôle de haut niveau de gymnastique de Saint-Etienne alors qu’elle était âgée de 12 et 13 ans. Une enquête avait alors été ouverte par la gendarmerie de Montrond-les-Bains mais classée sans suite en 2010 en raison de la prescription des faits."
Après avoir recherché le dossier, le Parquet a estimé que "de nouvelles investigations soient menées, qui porteront aussi sur des faits similaires qui auraient été commis en 1985-1986, par le même individu, et qui viennent d’être dénoncés par une autre ex-gymnaste du pôle stéphanois, âgée à l’époque de 12 ou 13 ans".
L'enquête est confiée a été confiée à la Brigade de recherches de la gendarmerie de Saint-Étienne.
Dans l'attente des conclusions de cette enquête administrative, la préfecture de la Loire a assuré auprès de l'AFP avoir pris une "mesure conservatoire d'interdiction temporaire d'exercer toute fonction d'encadrement pendant six mois" envers Muriel Cavallero, une ancienne entraîneuse du Pôle France de Saint-Étienne. Elle est accusée de ne pas avoir révélé les faits à l'époque, après avoir reçu les confidences de jeunes victimes. Muriel Cavallero qui a récemment démissionné de ses différents mandats dans le milieu de la gymnastique. Elle était membre du conseil d'administration du Pôle France de Saint-Étienne, vice-présidente du comité régional Auvergne Rhône-Alpes et membre de la commission nationale formation de la FFGym, comme l'a précisé à l'AFP une source proche du dossier.