L’enquête, réalisée par les policiers de la CSP du Gier, permettait de remonter sur la voiture d’un Ricamandois, âgé de 18 ans, qui était en relation avec un autre habitant de cette commune, mineur de 17 ans. Interpellés le 21 mars et placés en garde à vue, ils reconnaissaient avoir pris en charge dans un quartier de Saint-Etienne en fin de soirée, 2 individus qui leur demandaient de les déposer à Rive-de-Gier où ils incendiaient des voitures, avant de les ramener à Saint-Etienne. Dans la foulée, 2 individus, se sachant recherchés, se présentaient au commissariat.
"Alors que ces deux individus reconnaissaient être les auteurs des faits et avoir été conduits sur place par les jeunes ricamandois, le travail très précis des enquêteurs permettait néanmoins de démontrer que l’un d’eux n’avait absolument pas participé aux faits mais qu’il cherchait à en assumer la responsabilité à la place d’un des incendiaires, pour le protéger, au motif que celui-ci aurait agi ainsi pour lui rendre service car il aurait eu un litige avec le propriétaire d’un des véhicules calcinés. Il finissait par être mis hors de cause et remis en liberté et le second véritable incendiaire se constituait prisonnier le jeudi 23 mars, avouant être le second auteur des incendies", précise le procureur de la République de Saint-Etienne.
Convoqués devant la justice au mois de mai
Le plus âgé, qui a 22 ans et a déjà été condamné à 5 reprises, a été placé en détention provisoire au centre pénitentiaire de la Talaudière par le juge des libertés et de la détention. Les 2 autres adultes ont été placés sous contrôle judiciaire d’ici leur jugement le 17 mai prochain "pour dégradations par incendie ou moyen dangereux". Le mineur sera jugé le 22 mai 2023 par le juge des enfants. Il bénéficie, d’ici là, d’une mesure éducative.
"Les victimes de ces incendies, qui subissent des préjudices considérables, ont été informées de ces audiences. Elles disposeront donc du temps nécessaire avant ces audiences pour apporter la preuve et évaluer leurs préjudices et demander à être indemnisées, en se constituant parties civiles", souligne le procureur de la République, David Charmatz.
ZF
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