Le Prix Jeunes Talents L'Oréal-UNESCO Pour les Femmes et la Science représente une belle reconnaissance pour elles : non seulement il va leur permettre de financer leurs recherches, mais il fait aussi gage de soutien pour leur statut de femme en science, un geste particulièrement symbolique qui les encourage à continuer sur cette voie. Récompensées pour leur parcours émérite et leurs travaux brillants, elles recevront une bourse de recherche d’un montant de 15 000 euros pour les doctorantes et 20 000 euros pour les post-doctorantes et bénéficieront d’un programme de formation au leadership, complémentaire à son parcours scientifique, afin d’avoir les moyens de briser plus facilement le plafond de verre.
Cette édition 2020 distingue 35 Jeunes Talents sélectionnées par un jury d’excellence parmi 700 candidatures.
Cécile Patte est diplômée des Mines de Saint Etienne
Enfant, elle aimait les casse-têtes et les jeux de logique. Pour elle, les sciences sont autant un jeu qu’une manière de comprendre le monde qui l’entoure. Fille de parents scientifiques, elle se dirige après le baccalauréat vers les classes préparatoires pour préparer les concours aux écoles d’ingénieurs. Cécile Patte a choisi la voie qui va lui permettre d’apprendre un métier qu’elle vit comme profondément utile - développer des technologies qui répondent aux besoins de la société. Motivée par l’envie de se lancer dans de nouveaux challenges, elle poursuit son cursus scientifique par une thèse de doctorat. Ses travaux de recherche visent à utiliser la biomécanique pour améliorer la compréhension d’une maladie pulmonaire, de son diagnostic à son pronostic. Pour cela, elle développe un « jumeau numérique » du poumon qui permet de reproduire par ordinateur les déformations du poumon d’un patient au cours de la respiration.
Lucie Leboulleux est chercheuse en astronomie. Ella a réalisé son master à l'Université Jean Monnet de Saint-Etienne
et a été étudiante de l'Institut d'Optique
Son goût pour les mathématiques a guidé ses choix d’études et ses séjours successifs à l’Observatoire du Mont Wilson en Californie, au Télescope Gemini Sud au Chili, dans un institut de recherche spatiale dans le Maryland, et au Laboratoire d’Astrophysique de Marseille lui ont ouvert les portes de l’astronomie. Aujourd’hui, ses travaux de recherche au sein du Laboratoire d’Études Spatiales et d’Instrumentation en Astrophysique de l’Observatoire de Paris visent à optimiser les instruments que les astronomes pointent vers le ciel afin d’observer les exoplanètes, ces « mondes lointains » orbitant autour d’autres étoiles que le Soleil. Ces exoplanètes peuvent-elles abriter de la vie ? La question – et le défi technologique qu’elle suppose – passionnent Lucie Leboulleux. En effet, elle implique la conception de télescopes géants combinés à des instruments optiques complexes, des développements auxquels la jeune chercheuse est attachée.