Une longue attente avant le défrichement
Lancé en 2009 par la Communauté de communes des Monts-du-Pilat, ce projet se distingue par son modèle partagé : 50 % porté par l’industriel (aujourd’hui Total Énergies Renouvelables France), 25 % par la SEM Soleil et la collectivité, et 25 % par les citoyens réunis en associations et collectifs.
Les autorisations préfectorales avaient été obtenues en 2018, mais plusieurs recours devant le tribunal administratif, la cour d’appel et le Conseil d’État ont retardé le calendrier. « Depuis 6 ans, c’était la glaciation, il ne se passait rien », souligne Philippe Heitz, maire de Burdignes et représentant du collège des collectivités au sein du comité stratégique des Ailes de Taillard.
Des travaux préparatoires avant la construction
Depuis début septembre, les premiers travaux de défrichement ont démarré sur la forêt publique, uniquement aux emplacements prévus pour les éoliennes et leurs fondations. Objectif : permettre les sondages géotechniques afin de dimensionner précisément les futures fondations.
Les contraintes environnementales restent fortes : aucun chantier lourd ne pourra avoir lieu entre avril et août 2026, période de nidification. La construction proprement dite débutera donc à l’automne 2026 : accès, terrassements, plateformes de montage, puis installation des 10 éoliennes de 4 MW et leur raccordement. La mise en service est prévue courant 2027.
Un projet aux retombées locales
Le parc des Ailes de Taillard produira deux fois plus d’électricité que la consommation domestique des 16 000 habitants de la communauté de communes. « C’est une énergie propre, sans CO2 ni déchets, qui valorise le vent plutôt que de le subir », insiste Philippe Heitz.
Au-delà de l’aspect environnemental, les communes propriétaires des terrains forestiers bénéficieront directement des loyers versés. « Avec les dégâts des inondations d’octobre 2024, avoir déjà les recettes des éoliennes nous aurait beaucoup aidés », reconnaît le maire de Burdignes.
Une journée pour répondre aux questions
Les portes ouvertes organisées le 27 septembre à Burdignes et en forêt de Taillard avaient pour objectif de rassurer et informer. Les habitants ont pu poser leurs questions sur les impacts pour la biodiversité, le bruit ou les accès forestiers. « On est aux manettes du projet depuis le début, c’est important de partager et de montrer que ce chantier est maîtrisé », conclut Philippe Heitz.
AC








