À Andrézieux-Bouthéon, un cirque a posé ses chapiteaux sur une parcelle privée du parc de la Gouyonnière. Selon la mairie, cette installation s’est faite sans autorisation formelle du propriétaire, qui a depuis déposé plainte pour occupation illicite.
Dans le même temps, la ville doit faire face à une véritable guerre d’affichage. Des dizaines de panneaux et d’affiches ont été collés sur le mobilier urbain, les ronds-points et divers supports publics. Les équipes municipales sont mobilisées quotidiennement pour les retirer, une opération qui coûterait déjà plus de 10 000 € à la collectivité.
« Ce qui m’a fait sortir de mes gonds, c’est que derrière nos opérations de propreté, les gens du cirque sont venus recoller et réafficher d’une manière surabondante », déplore le maire François Driol.
Des animaux sur place et une vigilance accrue
Un signalement a été fait aux services compétents concernant la présence d’animaux en présentation. Si la ménagerie est autorisée, la mairie reste attentive au respect des règles. Une vigilance particulière sera également exercée sur le stationnement lors des représentations, pour éviter les débordements aux abords du parc.
« Ils ne font pas la loi » : un appel au boycott
Excédé, François Driol a décidé de réagir rapidement, estimant que la voie judiciaire prendrait trop de temps. Dans un communiqué, il appelle la population à boycotter ce cirque.
« J’ai demandé à la population solidaire avec mon écœurement de boycotter la visite de ce cirque. Chacun est libre d’y aller, mais je voulais marquer le coup face à un comportement intolérable », explique le maire.
Il rappelle que la majorité des cirques respectent les règles lorsqu’ils viennent dans la région, notamment sur les communes voisines. Ce n’est pas le cas de cette troupe, déjà connue pour des débordements similaires à Saint-Priest-en-Jarez en septembre dernier.
Une situation qui laisse des traces
Au-delà des plaintes déposées, la mairie s’attend à plusieurs semaines de nettoyage pour effacer toutes les affiches et réparations nécessaires.
« C’est du temps, de l’énergie, et donc un coût pour la collectivité. Pendant que nos équipes décollent les affiches, elles ne peuvent pas entretenir la ville », souligne François Driol.
Le cirque devrait quitter la commune le 12 octobre, mais la polémique et l'entretien, eux, pourraient durer un peu plus longtemps. Les responsables du cirque n'ont pas souhaité réagir malgré nos sollicitations.
AC








