À Boisset-lès-Montrond, d’importants travaux sont en cours dans le lit de la rivière La Mare, sur le secteur de Boisset-lès-Montrond. Objectif : restaurer le fonctionnement naturel du cours d’eau, renforcer la biodiversité et mieux protéger les habitations situées en aval face au risque d’inondation.
Porté par Loire Forez Agglomération, ce chantier s’inscrit dans le contrat territorial Mare, Bonson et Petits Affluents de la Loire, un programme ambitieux de restauration des milieux aquatiques.
Un site profondément transformé par l’activité humaine
Le secteur concerné était jusqu’alors une friche. Au XIXᵉ siècle, une fabrique de moellons y était installée, laissant derrière elle d’importants remblais et un cours d’eau profondément modifié. Comme beaucoup de rivières à l’époque, La Mare avait été recalibrée et rendue rectiligne, afin de faciliter l’urbanisation et les activités agricoles.
« On avait un cours d’eau artificialisé, avec des berges remaniées et un milieu dégradé », explique Stéphanie Fayard, élue à Loire Forez Agglomération en charge des contrats de rivière et de la compétence GEMAPI (Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations).
Restauration écologique et prévention des inondations
Acquise par Loire Forez Agglomération en 2021, la parcelle fait aujourd’hui l’objet d’un vaste chantier de restauration. Plusieurs milliers de mètres cubes de remblais, de briques et de moellons sont retirés, tout comme des terres polluées par la renouée du Japon, une plante invasive.
Concrètement, le projet vise à :
- redonner des méandres à la rivière,
- recréer des habitats naturels favorables à la faune et à la flore,
- améliorer le fonctionnement hydromorphologique du cours d’eau.
Mais l’enjeu est aussi sécuritaire. « On crée ici une véritable zone d’expansion de crues, qui permettra à la rivière de s’étaler en amont lors des fortes pluies, afin d’éviter des inondations plus bas, à proximité des habitations », précise l’élue.
Un futur poumon vert et un parcours pédagogique
Au-delà des aspects techniques, le projet intègre également une dimension pédagogique et récréative. Des cheminements seront aménagés autour de la zone restaurée, accompagnés de panneaux explicatifs.
« On protège mieux ce que l’on connaît. L’idée est de permettre aux promeneurs de comprendre ce qui est fait ici et pourquoi », souligne Stéphanie Fayard.
Au total, 1 400 arbres d’essences locales, notamment des saules, seront plantés. Ils renforceront naturellement les berges, créeront de l’ombrage et contribueront à limiter le réchauffement de l’eau, un enjeu majeur pour la préservation de la faune aquatique en période estivale.
Calendrier et financement
Les travaux de terrassement ont débuté en septembre 2025, menés par les entreprises Chambon Paysage et La Forézienne. Ils doivent s’achever fin décembre. La phase de génie végétal prendra ensuite le relais, assurée par l’équipe rivière de Loire Forez Agglomération.
Dès le printemps prochain, les premiers effets seront visibles avec la repousse des herbacées. La végétation arborée, elle, prendra pleinement forme à partir de 2026.
Le coût global du projet s’élève à 405 000 euros. Il est financé par Loire Forez Agglomération via la taxe GEMAPI, avec un soutien important de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne et du Département de la Loire.
Un projet que la collectivité souhaite désormais dupliquer sur d’autres secteurs à enjeux, afin d’améliorer durablement la qualité écologique des rivières du territoire.
AC








