"J'ai peur qu'on laisse des collègues sur le bord de la route." Les mots d'Alain sont forts. Cet agriculteur et président de la coordination rurale de la Loire veut se faire entendre : "Toutes nos structures, qu'elles soient céréalières, laitières ou viandes, sont toutes à base de carburants. Quand on a des coûts de carburant qui augmentent de 100 %, ce n'est plus possible." Dans cette station essence de Montrond-les-Bains, le prix du GNR, un gazole non routier utilisé par les agriculteurs, a doublé depuis cinq mois.
"Le prix des engrais ont été multipliés par trois ou par quatre."
Ce rassemblement symbolique a pour but de marquer les esprits autour de la montée des prix de l'essence mais pas seulement : "les prix des engrais augmentent aussi considérablement, explique François Walraet, le président de la coordination rurale de la région. Ils ont été multipliés par trois ou quatre l'an dernier et tout s'est accentué avec le conflit entre la Russie et l'Ukraine puisque la plupart sont importés des pays de l'Est."
La sécheresse pour couronner le tout
Le temps est très sec depuis le début de l'année, les charges atteignent des records. Certains agricultures ont commencé à irriguer autour des cultures. Une méthode qui fonctionne quasi systématiquement avec un pompage électrique.
La pluie attendue pour la fin de la semaine, est la bienvenue pour les agriculteurs de la Loire qui craignaient des dégâts sur la végétation.