Cette entreprise stéphanoise, Cycles-Service-Loire, est l'une des rares en France à proposer un service de reconditionnement de vélos à assistance électrique à l'échelle nationale. Depuis mai, elle s’attaque notamment aux vélos de la marque Angell, lancée par l'entrepreneur Marc Simoncini, qui est actuellement en redressement judiciaire. En raison d'un défaut de production, l’entrepreneur a jeté l’éponge. Les engins sont rappelés, les serveurs sont éteints et près de 7 000 utilisateurs se sont retrouvés avec des vélos quasi inutilisables.
200 vélos Angell envoyés à Saint-Étienne
Grâce à une initiative d'Ellipse Bikes, Cycles-Service-Loire s’est positionné pour les recycler. Frédéric Sallet, dirigeant de l'entreprise, explique que les vélos proviennent de diverses sources : « Certains viennent de chez Ellipse Bikes, qui sont principalement des vélos de particuliers, et également de groupes de supermarchés, notamment du groupe Carrefour qui avait des vélos à faire récupérer et qui nous les envoie. » Sur les trois premiers mois, près de 200 vélos ont suivi ce processus de reconditionnement.
Recyclage et réutilisation des pièces
La grande majorité des pièces peut être réutilisée. Patrick Mineau, responsable d'atelier chez Cycles-Service-Loire, décrit le processus : « Ils sont en train de démonter tous les périphériques du vélo au niveau des freins hydrauliques, les grips, ici les deux roues, roue avant et roue arrière. On réutilise pratiquement tout le matériel sauf ce qui est électronique parce que c'est commandé par une application qui est actuellement hors service. »
Les cadres des vélos, une fois vidés, sont cassés pour éviter toute réutilisation. Ils sont ensuite vendus à un éco-organisme où l'aluminium sera fondu et recyclé. Toutes les autres pièces sont soigneusement classées par qualité pour une seconde vie. « Ces pièces vont être employées de deux manières : soit pour la vente directe aux particuliers et aux réseaux de boutiques, ou éventuellement la vente de pièces détachées pour les exploitants de vélos publics et partagés. Également, nous avons une autre demande qui est la réutilisation de ces pièces dans le cadre d'un reconditionnement au niveau des vélos que nous faisons pour les sociétés exploitant des vélos publics », précise Frédéric Sallet.
T.RIVIERE







