C’est un moment clé dans le procès de Gaël Perdriau. Depuis mardi, le maire de Saint-Étienne est à la barre du tribunal correctionnel de Lyon pour répondre aux accusations de chantage et de détournement de fonds publics, liées à la fameuse affaire de la “sextape” visant son ancien adjoint, Gilles Artigues.
Ce mercredi, troisième jour de l’audience, le procès entre dans une phase cruciale. Les juges se concentrent sur l’éventuel financement du complot présumé par de l’argent public. Ils examinent notamment les subventions versées à certaines associations locales, qui pourraient avoir servi à rémunérer des personnes impliquées dans la fabrication de la vidéo ou à orchestrer le chantage.
À cela s’ajoute la question d’un emploi présumé fictif occupé par Gilles Rossary-Lenglet, censé masquer le versement de fonds pour des activités liées au complot.
Face aux magistrats, Gaël Perdriau maintient sa ligne de défense : il assure n’avoir jamais commandité de vidéo ni participé à un chantage. Pourtant, les enregistrements réalisés par son ancien adjoint et écoutés ce mercredi restent au cœur du dossier et pourraient peser lourd dans la suite du procès.
L’audience, déjà sous tension et en retard, pourrait être prolongée d’une journée. Ce mercredi après-midi, les auditions se poursuivent avec les avocats, dont Me Buffard, qui interrogent le maire sur les zones d’ombre de cette affaire qui secoue la mairie de Saint-Étienne depuis 2014.
AC








