"Cette histoire vise à me détruire", a lancé Gaël Perdriau à l'ouverture des débats devant son assemblée municipale, un public et des médias venus en nombre. "La chasse à l'homme est ouverte [...] certains n'ont pas la patience d'attendre que la justice fasse son travail [...] la tentation est trop forte de tenter d'achever un homme pris dans une tempête médiatique qui écrase tout", a-t-il dit dans un silence pesant.
Pendant 2 heures, les élus de gauche (12 sièges sur 59) et les 3 élus UDI présents ont donné de la voix pour tenter de convaincre le maire élu depuis 2014 de démissionner, tandis que sa majorité restait silencieuse, préférant "ne pas s'exprimer" sur un dossier en cours d'instruction.
"Partez! ..... Vous aviez demandé le retrait de François Fillon [...] pourquoi ne pas vous l'appliquer à vous même?", a déclaré avec beaucoup d'émotion le centriste Lionel Boucher, ami de Gilles Artigues, absent ce lundi "sur les conseils de son médecin" (ndlr, Gilles Artigues n'est plus le 1er adjoint mais le 3e adjoint en charge notamment des Affaires administratives, de l'Etat civil et des Anciens combattants).
Le groupe municipal de gauche puis les 2 élus communistes ont tour à tour quitté la séance en refusant de participer aux délibérations. Pendant ce temps, des centaines de personnes manifestaient devant l’Hôtel-de-Ville pour dénoncer "un climat ambiant nauséabond" et réclamer le départ du maire.
Le conseil municipal qui s’est terminé dans le calme vers 20 heures avec le vote de tous les dossiers grâce aux voix de tous les élus de la majorité. En revanche, le vœu de l’opposition appelant le conseil des ministres à révoquer Gaël Perdriau n’a pas été voté.