Plus vite, toujours plus vite. Face à un malaise cardiaque par exemple, chaque seconde compte. C'est pour cela que depuis deux ans, le SDIS de la Loire emploie l'E-SSUAP pour améliorer la prise en charge des victimes. Relié au SAMU et aux ambulanciers, cette technologie augmente la vitesse avec laquelle les sapeurs-pompiers peuvent faire les bilans de santé. Ce mardi 14 octobre, les soldats du feu ont fait une démonstration de cet outil, au cœur de l'état-major stéphanois.
"Le temps gagné est énorme !"
L'E-SSUAP, c'est tout simplement un dispositif comprenant "un touchseven capable de prendre les constantes, faire un électrocardiogramme ou d'intervenir comme défibrillateur et d'une tablette qui nous permet de communiquer avec le médecin du SAMU", explique Arnaud Allibert, adjudant-chef au sein des pompiers de Saint-Étienne (Loire). Cette relation en réseau entre le SAMU et les pompiers permet de gagner du temps par rapport à l'ancien fonctionnement qui consistait à tout écrire sur le papier et communiquer par radio. "Le temps que l'on va gagner maintenant, ça peut être de l'ordre de 5 minutes. Sur un malaise cardiaque, c'est énorme !", complète-t-il.
Des données protégées
La transmission sur le réseau des données de santé des patients peut néanmoins poser des questions quant à la sécurité de celles-ci et de leur confidentialité. Pour autant, Gaël Fey, chef du groupement secours et soins d'urgence, se montre rassurant : "C'est un sujet qui nous préoccupe énormément. Aujourd'hui, nous sommes en mesure de vous assurer que l'ensemble des données transmise et présentes sur nos serveurs sont à l'abri de quelconque piratage."
Un financement européen
Pour la mise en place de cet outil, le service départemental d'incendie et de secours de la Loire a pu compter sur un financement de l'Union européenne à hauteur de 55 000 €. Et après deux ans de fonctionnement, le dispositif est fortement apprécié auprès des soldats du feu. L'E-SSUAP est désormais étendu à plusieurs départements partout en France.
E. Bignon








