Les rues de la capitale ligérienne ont été submergées par une foule déterminée, convergeant vers la place de l’Hôtel de Ville. "Du jamais vu depuis 30 ans", confiait un manifestant de la CGT, tandis que d’autres découvraient leur première mobilisation : « Il a fallu que j’attende 53 ans pour ça, c’est bon, j’en ai marre », explique Fabienne. Un ras-le-bol généralisé a fédéré toutes les professions, avec des participants venus de tout le département.
Les enseignants et pharmaciens en première ligne
Près d’un quart des enseignants du primaire ont fait grève, perturbant les cours. Tous les TER en provenance de la Plaine du Forez et de la Haute-Loire ont été annulés, tout comme ceux en direction, ou venant de Lyon-Perrache. Seul Part-Dieu restait desservi. À Saint-Étienne, l’intégralité de la ligne T2 du tramway était supprimée, et les autres lignes tournaient au ralenti.
Les pharmaciens en queue de cortège
Mais c’est le secteur pharmaceutique qui a affiché la mobilisation la plus forte : entre 85 et 90 % des pharmaciens étaient en grève, avec 300 d’entre eux dans le cortège. Leur mouvement, préparé depuis juin, s’inscrit dans une colère plus précise contre un arrêté ministériel.
"Bloquons tout" : une dynamique qui persiste
Autour des syndicats et partis politiques, le mouvement "Bloquons tout" continue de fédérer. Une assemblée générale s’est tenue en fin de journée place de l’Hôtel de Ville, prouvant que la mobilisation est loin d’être éteinte.
T.RIVIERE








