Depuis 6 ans, le grossiste s’engage via une charte à valoriser l’agriculture française. Objectif : mettre en relation fournisseurs et restaurateurs pour faire découvrir des produits et recettes du patrimoine. « Ce qu’on veut transmettre aux restaurateurs, c’est de continuer à chercher de bons produits, à faire perdurer les produits locaux », explique Juliette Bernardon, commerciale chez Giraudet (Bourg-en-Bresse). La professionnelle trouve que les industriels proposent des produits bas de gamme qui modifie le savoir faire local : « Nous, on garde des recettes ancestrales, comme nos quenelles à la semoule de blé de dur. C’est essentiel pour préserver notre patrimoine gastronomique ».
Le local face au défi du prix : un arbitrage difficile pour les pros
Malgré l’engouement pour le local, le prix reste un frein. « Par les temps qui courent, c’est un facteur primordial », reconnaît Roméo Bianchi, commercial chez P’tit Gone, un producteur d'oeuf à Vaugneray. « Un œuf, c’est un œuf… mais un œuf P’tit Gone, c’est la couleur du jaune, la tenue du blanc qui font la différence », arguemente-t-il pour convaincre les restaurateurs. Un enjeu de taille pour eux : allier qualité et accessibilité.
Le local : Des produits rares qui séduisent
Michel Niguay, gérant de Provol&Lachenal (Souzy), constate l’effet immédiat des dégustations : « Aucun restaurateur ne m’a dit que nos produits étaient moyens. Au contraire, certains vont les remettre à la carte ! » Des produits comme l’andouillette ou la salade de museau, peu distribués, séduisent par leur authenticité et leur rareté.
« Un restaurateur ne fabrique pas son andouillette. Quand il goûte nos produits, il redécouvre des saveurs oubliées », se réjouit-il. Une journée qui prouve que le local a encore de beaux jours devant lui, à condition de le mettre en lumière.
T.RIVIERE








