Le bras de fer s’intensifie à l’usine JDE Peet’s d’Andrézieux-Bouthéon. Ce mercredi 1er octobre marque le neuvième jour de grève pour une partie des salariés, mobilisés depuis le dépôt d’un préavis le 23 septembre. Pour rappel, les salariés demande leur part du gâteau après les 422 millions d'euros de bénéfices réalisés par le groupe sur les 6 derniers mois.
Face à la grève, les Négociations Annuelles Obligatoires (NAO) ont été entamées avec anticipation ce mardi 30 septembre 2025 sur le site de production JDE Peet’s d’Andrézieux-Bouthéon. La direction a proposé 50 euros brut d’augmentation mensuelle, une prime de 1000 euros pour les salariés présents depuis le premier semestre, ainsi qu’une hausse de 2,5 % pour les agents de maîtrise et cadres. Des propositions immédiatement rejetées par les représentants syndicaux.
« Pour nous, c’est une proposition totalement inacceptable et indigne au regard des résultats du groupe. Nous avons refusé cette proposition et décidé de durcir le mouvement. Les camions ne peuvent plus rentrer ni sortir de l’usine depuis hier soir (mardi 30 septembre, ndlr) », explique Jérôme Stravianos, délégué syndical CFDT.
Les salariés eux, réclament 250 euros brut par mois et souhaitent également obtenir le paiement des jours de grève. Pour faire pression, ils ont décidé de bloquer totalement la circulation des camions sur le site de production, perturbant ainsi l’activité logistique.
La direction, de son côté, appelle au dialogue : « Ces dernières années, les NAO ont permis des accords intégrant des augmentations supérieures à l’inflation, associant intéressement collectif et revalorisations individuelles. (...) Nous réaffirmons notre volonté de parvenir à un accord équilibré qui tienne compte à la fois des attentes de nos collaborateurs et des réalités économiques de l’entreprise », indique JDE Peet’s dans un communiqué transmis à notre rédaction.
Le site d’Andrézieux-Bouthéon, l’un des principaux employeurs de la Loire, a bénéficié ces dernières années d’investissements importants pour renforcer sa compétitivité fait également savoir la direction. Mais alors que la mobilisation se durcit, aucune issue n’est encore en vue pour ce conflit social et les grévistes maintiennent leur piquet de grave devant le site.
AC








