Octobre 2024 restera gravé dans la mémoire des habitants du Pilat. Des trombes d’eau ont emporté des ponts, coupé des routes et paralysé commerces et entreprises. Un an plus tard, les séquelles sont toujours visibles.
« On n’a pas le droit de dire rien n’est fait, mais on a trois ponts qui sont encore à reconstruire », explique Dominique Roubière, vigneronne à Chavanay. « On ne nous parle que de projet, alors projet, études, projet, études. Il faut arrêter de projeter et d’étudier. Maintenant, on veut de l’action, que nos ponts soient reconstruits, que nos commerces retravaillent. » Le collectif d’habitants espère que la réunion prévue le 7 novembre avec le Département donnera enfin un calendrier précis.
Le maire de Chavanay, Patrick Métral, souligne la priorité absolue : « Suite au 17 octobre, la commune a subi la destruction de trois ponts. Les automobilistes sont déviés sur des routes secondaires de la commune, qui se détruisent petit à petit. On ne va pas les refaire tant que les ponts ne seront pas refaits, c’est la priorité des priorités. »
Dans la commune voisine de Pélussin, le maire Michel Dévrieux appelle à la prudence et au long terme. « Je comprends l’inquiétude des commerçants et des habitants, mais il ne faut pas reconstruire à l’identique. Le climat change, il faut adapter les ouvrages aux nouvelles conditions climatiques. Ces études sont longues, mais indispensables. »
Ce vendredi, la marche silencieuse a réuni plusieurs dizaines de participants, bougies à la main, pour témoigner de la mémoire du drame et rappeler l’urgence d’agir. Les habitants restent mobilisés : si rien ne se concrétise après le 7 novembre, ils prévoient de poursuivre leurs actions.
« Pour les habitants du Pilat, le temps presse », concluent les organisateurs.
AC








