200 millions d’euros de coupes budgétaires, 20 000 postes menacés, 60 000 parcours d’insertion en péril. Voici l’équation explosive que dénoncent les structures d’insertion par l’activité économique (IAE) de la Loire, réunies à Saint-Just-Saint-Rambert pour alerter les parlementaires.
Le projet initial du ministre Sébastien Lecornu prévoyait une baisse de 14 % du budget des IAE. « Si ce projet était passé en l’état, on avait donc 14 % de postes en moins dans chaque structure », explique Vincent Paret, président des Ateliers et Chantiers d’Insertion de la Loire. « C’était très grave pour nous », insiste-t-il.
La Loire, un département à part
Dans la Loire, 49 structures sont concernées. Un département déjà marqué par le chômage, des territoires isolés, et des précarités accrues. « On a des personnes qui vivent dans des zones de montagne, où l’isolement aggrave les difficultés », souligne-t-il.
La Loire n’est pas un département comme les autres. « On est très étalé entre le Roannais et le Stéphanois, avec un centre qui ressemble à un no man’s land », décrit Vincent Paret. « Dans ces territoires, les structures d’insertion jouent un rôle de relais essentiel », ajoute-t-il.
Sans ces dispositifs, des milliers de personnes risquent de se retrouver sans accompagnement. « Quand on est en précarité et isolé, c’est encore plus difficile de s’en sortir », rappelle-t-il.
T.RIVIERE








