« Absolument, c’est une problématique qui n’est pas récente et que nous avons signalée depuis très longtemps », explique Gilles Grangier. Selon lui, l’explosion du marché parallèle vide les magasins et représente un vrai problème de sécurité et de santé publique. « Les gens s’approvisionnent ailleurs que chez nous, sur internet ou dans des épiceries, notamment de nuit, qui continuent à vendre du tabac de manière tout à fait illégale », précise-t-il.
Une étude récente révèle que 22 % des épiceries à Saint-Étienne vendent du tabac illégalement. À cela s’ajoute la vente dans certaines associations communautaires, accentuant la pression sur les buralistes.
La situation est aggravée par la récente décision de l’État d’interdire certains produits à base de nicotine, comme les sachets. « C’est une véritable solution pour sortir du monde du tabac, et la France est le seul pays en Europe à avoir pris cette décision », regrette Grangier. Selon lui, permettre la diversification de l’offre dans les bureaux de tabac pourrait à la fois protéger les commerces et offrir aux consommateurs de véritables alternatives.
Face à ce constat, les buralistes demandent une réaction rapide des pouvoirs publics. « J’espère qu’on n’aura pas besoin de venir à des actions fortes qui sont très impactantes pour les citoyens. Ça, on n’aime pas, ce n’est pas notre façon de faire », conclut le président de la Fédération des buralistes de la Loire.
AC








