La vidéo, bien que de qualité moyenne, ne laisse planer aucun doute : "les éléments morphologiques et phénotypiques confirment qu’il s’agit bien d’un loup", précise le communiqué de la préfecture. L’animal, reconnaissable à son pelage contrasté et sa démarche fluide, avait déjà été signalé dans le secteur après plusieurs attaques sur des troupeaux d’ovins.
Dès fin juillet, des éleveurs de Doizieux et Châteauneuf ont subi des prédations répétées. Au total, 17 ovins ont été tués en quelques semaines sur la seule commune de Châteauneuf. Des pertes qui pèsent lourd pour les éleveurs, déjà confrontés à une pression accrue depuis 2020, avec une dizaine d’attaques potentielles recensées dans la Loire.
Un "front de colonisation" sous surveillance
La Loire est considérée comme un "front de colonisation" pour le loup, selon la préfecture. C’est une zone où l’espèce, en phase de dispersion, s’installe progressivement. Pour l’instant, aucune présence permanente n’est confirmée : les individus repérés peuvent rester quelques jours ou semaines avant de repartir.
Cependant, les autorités restent vigilantes. "Le réseau loup-lynx de l’OFB assure une veille active" pour suivre son évolution et déterminer s’il s’agit d’un passage éphémère ou d’une installation durable. Les services départementaux sont mobilisés pour recueillir les signalements et accompagner les éleveurs, notamment via des aides pour l’acquisition de chiens de protection.
Comment réagir en cas de rencontre ?
Si le loup fascine autant qu’il inquiète, les spécialistes rappellent qu’il n’est pas dangereux pour l’homme : "Discrétionnaire et méfiant", il évite généralement tout contact. Néanmoins, pour rassurer la population, la préfecture a diffusé une fiche pratique aux mairies, détaillant les bons réflexes en cas de rencontre.
T.RIVIERE







