Ce samedi, l’agitation n’était pas uniquement sur les lignes de production. Dans les couloirs de l’usine Candia de La Talaudière, familles, curieux et amateurs de lait ont pu découvrir de l’intérieur les coulisses de cette laiterie ligérienne, l’une des six que compte le groupe en France.
Avec 81 millions de litres conditionnés chaque année, dont 45 millions de lait frais, l’usine stéphanoise joue un rôle clé dans la filière. « On est sur un produit ultra-frais, microfiltré, sans stock », explique le directeur du site, Laurent Thuus. « Il est transformé ici sous 48 heures, puis expédié partout en France. »
Pour garantir cette qualité, un laboratoire fonctionne 7 jours sur 7. Près de 900 000 analyses y sont réalisées chaque année, notamment sur les produits infantiles, dont la sécurité ne laisse aucune place à l’erreur. Un laboratoire spécialisé et un atelier dédié permettent de répondre aux exigences très strictes du lait pour nourrissons.
Le site héberge également le centre de Recherche & Développement du groupe Candia. Dans une mini-usine, ingénieurs et techniciens développent et testent les recettes de demain.
Mais ce qui distingue Candia La Talaudière, c’est son modèle. L’usine appartient à la coopérative Sodiaal. « Ce sont les éleveurs qui possèdent leur outil industriel et fixent le prix du lait », souligne Jean-Michel Javelle, président de la coopérative et éleveur à Saint-Jean-Bonnefonds. « 100 % des bénéfices de Candia, Yoplait ou Entremont reviennent aux producteurs. »
Sodiaal collecte chaque année 4,3 milliards de litres de lait en France, dont 200 millions dans la Loire. Et 80 millions sont traités ici, sur ce site qui incarne à la fois innovation, ancrage local… et souveraineté alimentaire.
AC







