« Vous allez avoir à prendre votre décision avec conscience et discernement. Et je tiens à vous redire que je suis innocent. Je vous confie ma parole. » Voici les derniers mots d’un prévenu dans ce procès, ceux de Gaël Perdriau.
"je crève de peur d’aller en prison", Gilles Rossary-Lenglet
Après la plaidoirie de la défense, chacun a pu prononcer une dernière phrase au micro, face à la juge. Gilles Rossary-Lenglet s’est dit choqué par les accusations de folie et de mensonge portées contre lui au cours de ces sept jours d’audience :
« Bien sûr que je crève de peur d’aller en prison. Et si vous avez trouvé étrange ce que j’ai pu dire, je ne suis pas fou, je suis conscient des enjeux. »
D’autres, comme les dirigeants d’associations et Gaël Perdriau, ont une nouvelle fois clamé leur innocence : « Depuis trois ans, je clame mon innocence et je vous redis que je ne suis pas coupable des faits reprochés. J’ai sans doute eu des mots malheureux, maladroits, des choses qui ont dépassé ma pensée sous le coup de la colère. Je me tourne vers les victimes : je comprends leur douleur et leur souffrance, je ne les nie pas, mais je n’en suis pas le responsable. » Certains prévenus ont choisi de garder le silence.
Deux mois d’attente.
Avant de clore l’audience, la présidente a annoncé : « Le jugement sera rendu le 1er décembre à 9h30. » Pour rappel, l’enjeu principal reste l’inéligibilité provisoire demandée à l’encontre de Gaël Perdriau. Si la juge suit les réquisitions de la procureure, l’élu ne pourra pas se présenter aux prochaines élections municipales et devra également quitter son poste de maire dès le 1er décembre prochain.
T.RIVIERE








