« Quand on leur a dit au départ qu'ils allaient devoir annuler leur événement, ils ont fait une tête inimaginable », se souvient Marc Archer. Ce maire de la commune de Saint-Cyprien a dû négocier pour préserver les événements sportifs et culturels du week-end du 29 juin et du 6 juillet prochains. En principe, les bureaux de vote des prochaines élections législatives devaient être dans le complexe comme pour les européennes.
« Sauf que pour le week-end du 30, nous avons Primevères qui organise un gala de danse réunissant 600 personnes la veille, et nous ne pouvons pas installer la salle la nuit. Puis pour le 7 juillet, il y a les 50 ans du club de volley », raconte le directeur général des services de Saint-Cyprien. Didier Rodier ajoute : « Vu les frais dépensés, il était difficile de leur dire qu'on allait annuler leur date. »
Un retour en arrière
Cette salle est un bureau de vote depuis le Covid. Elle apportait plus d'espace pour les mesures sanitaires. « Avant, nous étions dans la salle municipale pour le bureau 1, et l'école de musique pour le bureau 2 », se rappelle le maire de Saint-Cyprien. Dès à présent, pour trouver une solution, retour en arrière avec la crainte de perdre les électeurs. « Nous avons fait une demande le lendemain de la décision du président. Mais normalement il faut 5 semaines pour valider toutes les démarches, donc on verra bien ». L'élu a peur de la réaction de ses habitants : « Ils se sont habitués à l'autre bureau de vote depuis le Covid et quand ils vont y aller, ils vont voir porte close. En comprenant que c'est l'ancien système, ils vont penser que ça ne tourne pas rond. » Il espère que ce choix de bureaux de vote soit définitif pour les prochaines élections.
À la recherche de personnels
« C'est une période de vacances, donc nous-mêmes on galère à trouver du monde ». Le maire espère trouver des Cypriennois à ces dates pour tenir les bureaux de vote. Ils ne sont pas les seuls en difficulté, apprend Marc Archer : « J'ai discuté avec le maire de Saint-Just-Saint-Rambert et même eux ont besoin d'assesseurs. » Il conclut : « J'ai l'impression que c'est un problème national. Et je comprends les maires qui peuvent se sentir démunis »
T.RIVIERE







