La Loire peut être fière. Une des meilleures écoles en apprentissage de France sur les métiers du nucléaire se trouve à Saint-Étienne. C’est l’avis des recruteurs comme Emilie Contassot, responsable RH d'Altrad Endel SRA : « L’IRUP est très réputée dans sa formation nucléaire et elle propose des formations adaptées à nos métiers ». Mamadou Ba, pour Onet, vient justement trouver des profils spécifiques. Pour ce faire, il s’est tourné vers l’école : « L’école nous écoute, et on a monté une nouvelle formation cette année pour trouver ce qu’on cherchait ». Dans une autre salle, encore, Mickaël Zmirou, pour General Electric, est un ancien de l’école. Il en est fier : « C’est une des rares écoles dans le milieu du nucléaire qui permet de recruter en alternance. »
« C’est un projet durable »
Comme pour les recruteurs, les étudiants aussi sont venus de toute la France pour ce job-dating de l’IRUP. Longtemps décriée, et toujours par certains, cette énergie a su convaincre ces futurs alternants. « J’ai visité le musée du nucléaire de Marcoule au lycée et depuis, je suis passionnée par ça », explique Lise, étudiante de 19 ans, et précise ce qui l'anime : « Surtout sur les compétences qu'il faut avoir, et ça permet la transition écologique ». Hassen vient de Lyon et pense à son avenir : « Si on veut travailler et assurer un travail jusqu’à notre retraite, c’est là où il faut être. » Alexandre vient du Havre spécialement pour trouver son alternance, il conclut : « C’est un projet durable pour les emplois et pour l’environnement. »
Une région dynamique
« Ils sont à la bonne place en région Auvergne-Rhône-Alpes », est convaincu Cyril Faure, directeur général de l’IRUP. Car des étudiants stéphanois, on en trouve aujourd’hui dans toutes les entreprises du secteur. Par conséquent, il y en a beaucoup dans la région. « Il y a de nombreuses centrales et beaucoup de prestataires du nucléaire. Mais surtout, il y a des projets d’avenir comme ceux d’EPR à Bugey », explique le dirigeant de l’école. La région Auvergne-Rhône-Alpes représente 22,4 % de la production d'électricité française d'origine nucléaire. Elle est première à ce classement, devant la région Grand Est (21,8%)
La mixité en ligne de mire
« Dans un groupe de 80 employés, on peut trouver qu’une seule femme », constate Cécile Vidal, présidente de l’association Win secteur Rhône-Ain-Loire. À part Lise, aperçue dans les couloirs, très peu étaient présentes. « C’est environ 30 % de nos promotions d'étudiants », précise Nathaly Durafour, directrice de la communication de l’école. L’association souhaite mettre au quotidien en avant cette formation : « dès le collège et le lycée aux jeunes filles pour leur montrer que c’est passionnant ». Un besoin urgent pour Cécile Vidal : « Chacun a des approches différentes, donc la mixité sociale est importante ». L’école a justement signé un partenariat, ce mardi après-midi, avec l’association.
T.RIVIERE