À Saint-Étienne, la place de l’Hôtel-de-Ville bruisse d’activité. Ce jeudi matin, à la veille de l’ouverture du marché de Noël, les commerçants enchaînent les derniers réglages. Pour certains, c’est même l’heure de jouer les apprentis menuisiers. C’est le cas d’Étienne Darinot, co-fondateur de la Brasserie des Plantes, occupé à ajuster les étagères de son chalet : « Nous, on est artisans licoristes, pas menuisiers », sourit-il, outil à la main. « Mais il faut que tout soit prêt pour accueillir les gens dans de bonnes conditions. »
La période est d’autant plus chargée que la production tourne à plein régime. « C’est toujours un peu le rush entre les livraisons, les clients pros et la Sainte-Barbe qui approche. La verveine noire, en hommage aux mineurs stéphanois, part très vite en ce moment », confie-t-il. Une course effrénée, mais essentielle : « C’est là qu’on fait notre plus gros chiffre de l’hiver. »
Un peu plus loin, Fredy Coste, gérant du chalet de Romy, se concentre sur les étiquettes et les derniers prix à afficher. « Mise en place de dernière minute : les prix, les produits… on doit être prêts pour demain », explique-t-il. La météo, elle, pourrait jouer un rôle important : « On est tributaires du temps. Mais on reste confiants. Noël, ça apporte de la lumière, de la gaieté. C’est important pour tout le monde. »
Chez lui, les visiteurs retrouveront des spécialités italiennes : bruschettas, canoli, panettones… « Le vrai goût de Noël, à l’italienne ! »
À quelques chalets de là, Wesley Royet, qui représente la Maison Dardichon, perpétue une tradition familiale. « C’était la grand-mère, puis la petite-fille… et maintenant nous, on poursuit », raconte-t-il fièrement. Comme chaque année, l’installation se fait dans la foulée : « On croit être prêts, mais il y a toujours des détails qui manquent ! Une déco à finir, une lumière à régler… On sera opérationnels demain à 10h30. »
Dans le même esprit, Marie Mendez, gérante de L’Épicerie fine de Marie, vérifie ses produits et pose les dernières étiquettes. « On peaufine tout ! Les prix, la déco… Il faut être prêts pour demain », assure-t-elle. Stress ? Pas vraiment : « Normalement, ça devrait le faire. On est toujours dans les clous. C’est beaucoup de préparation en amont, mais tout le monde y arrivera. »
Alors que les derniers chalets se ferment à la tombée du jour, une certitude demeure : dès l’ouverture, vendredi matin, la magie de Noël prendra possession de la place de l’Hôtel-de-Ville. Et les commerçants, eux, seront prêts pour accueillir les Stéphanois… même après un dernier rush bien chargé.
AC








