Les chiffres publiés récemment par l’INSEE confirment une tendance désormais bien installée : les naissances diminuent en France, et la région Auvergne-Rhône-Alpes ne fait pas exception. Avec 78 300 naissances en 2024, la région se classe pourtant au 2e rang national, juste derrière l’Île-de-France. Ce dynamisme apparent repose en grande partie sur les performances du Rhône ou de l’Isère, où les bassins de population restent attractifs. Mais derrière ces statistiques globales, certains territoires souffrent d’un net recul. La Loire, en particulier, affiche une baisse préoccupante : entre 2010 et 2024, les naissances y ont chuté de 22,4 %, un des reculs les plus marqués de la région. Une tendance qui dépasse largement la diminution du nombre de femmes en âge de procréer sur la même période, estimée à -3,1 %.
La Loire, en perte de vitalité ?
Avec 7 300 naissances comptabilisées en 2024, le département se place en 4e position dans la région, derrière le Rhône, l’Isère (12 600 naissances) et la Haute-Savoie. Il devance toutefois le Puy-de-Dôme (5 500) et la Savoie (3 900). Ce vieillissement démographique pourrait redessiner le visage du territoire ligérien. Moins de naissances, c’est potentiellement moins de classes dans les zones rurales, une pression amoindrie sur les structures d’accueil, mais aussi une remise en cause des équilibres socio-économiques actuels.
ZF







