528 € de taxe pour des poubelles qu’elles n’utilisent pas. Roselyne Morlet et Sylvie Fromain, co-gérantes d’une boutique de vêtements à Montrond-les-Bains, ont du mal à avaler la pilule. Elles trient, recyclent, réutilisent… mais paient plein pot.
Dans leur boutique, tout est optimisé. « Les sacs plastiques, on les réutilise. Le papier, Sylvie le brûle dans sa cheminée », expliquent-elles. « On n’a pas de bac, mais on paie 528 € pour un bac de 80 litres qu’on ne voit jamais », s’indigne Roselyne.
Comme elles, de nombreux commerçants de la rue reçoivent la même facture. Un forfait fixe de 99 € + 429 € de redevance, soit 528 € par an, malgré des déchets quasi inexistants.
Forez-Est propose l’apport volontaire… mais à quel prix ?
La communauté de communes Forez-Est tente de calmer le jeu. « On ne peut pas créer 5 000 tarifs différents », explique Georges Rochette, vice-président délégué aux déchets. « L’apport volontaire, avec un badge à 3,12 € par dépôt, sera plus juste », assure-t-il.
À partir du 20 novembre, les commerçants pourront accéder aux poubelles collectives. Mais le forfait fixe reste, et une hausse de 30 % depuis 2023 pèse déjà.
Si les commerçants n’utilisent pas les poubelles, ils redoutent une explosion des coûts. C'est ce que Roselyne et Sylvie ont retenu de l'entretient avec M.Rochette : « On a peur que le forfait grimpe en 2027 ».
Forez-Est défend un système « plus proche de la réalité », mais les professionnels restent sceptiques. Un sujet épineux à l’approche des municipales.
T.RIVIERE








