Audrey Quey a décrit un système où Gilles Rossary-Lenglet est présenté comme "l'inventeur" du chantage, tandis que Gaël Perdriau en est "celui qui a validé le piège" , malgré ses dénégations. Elle a souligné que Perdriau n'a mené aucune enquête interne après avoir été alerté par Gilles Artigues, et a questionné : "Comment un maire peut-il ne mener aucune enquête ? Comment un directeur de cabinet agit sans l'aval de son élu surtout en début de mandat ? »
Association de malfaiteurs et chantage
La procureure a retenu l'association de malfaiteurs contre Gilles Rossary-Lenglet, Samy Kéfi-Jérôme, Pierre Gauttieri et Gaël Perdriau, affirmant qu'il y avait "une entente sur un scénario précis".
Concernant le délit de chantage, elle a été catégorique: "La menace était de diffuser la vidéo, et la contrepartie était que Gilles Artigues suive la ligne politique de Perdriau et renonce à sa carrière." Elle a conclu : "Une relaxe me semble impossible."
Détournement de fonds publics
Audrey Quey a également confirmé le détournement de fonds publics, ciblant les associations AGAP et France-Lettonie, qui ont reçu 40 000 euros de la réserve du maire sous des prétextes douteux. Elle a souligné que Gaël Perdriau a laissé faire, sachant que ces fonds serviraient à autre chose.
Peines requises lourdes
Les peines requises sont sévères, en particulier pour Gaël Perdriau qui a continué de nier et à cause de sa qualité de maire et d’autorité suprême sur ses équipes :
- 5 ans de prison (dont 3 fermes non aménageables)
- 50 000 euros d'amende
- Inéligibilité provisoire
Gilles Rossary-Lenglet et Samy Kefi-Jérôme sont appelés à effectuer 4 ans de prison (dont 2 fermes), 42 000 euros d'amende et 5 ans d'inéligibilité.
Et enfin pour Pierre Gauttieri : 3 ans de prison (dont 2 avec sursis et une avec surveillance électronique) et 41 000 euros d'amende. La procureure a requis la relaxe dans le détournement de fonds publics.
Les dirigeants d'association devraient être relaxés selon la procureure.
T.RIVIERE








