Ce matin, devant le collège Jean-Rostand à Saint-Chamond, une dizaine de pancartes affichaient la colère des enseignants. Réunis de 8 heures à midi, les grévistes ont interpellé Thierry Dickelé, directeur académique des services de l’Éducation nationale (DSDEN) de la Loire, sans obtenir de réponse pour l’instant. « On a demandé un rendez-vous, mais le rectorat se contente de remonter l’information… », confie une enseignante, membre de la CGT Éduc’Action 42. Finalement dans la journée, une audience a été programmé d'ici la fin des vacances de la toussaint.
Des élèves privés de cross, des familles désorientées
Résultat de cette mobilisation : une dizaine d’élèves seulement s’est présentée ce matin. Aucun personnel éducatif n'assurait des cours. La directrice et directrice adjointe étaient présents avec les personnels d'accueil et du département. D’autres parents avaient été prévenus en amont par la direction que l’accueil ne pourrait être assuré. « Ils étaient déçus de ne pas pouvoir courir », témoigne un représentant des parents d'élèves. « Sans secrétaire, il n’y a plus de lien avec les familles, plus de suivi administratif… C’est ingérable ! », témoigne-t-elle en soutient au personnel.
La CGT dénonce des suppressions en cascade
Dans un communiqué publié le 8 octobre, la CGT Éduc’Action 42 dresse un bilan alarmant pour les professeurs :
- 15 % d’heures supplémentaires (HSE) en moins → le dispositif « Devoirs faits » est réduit, les projets pédagogiques menacés.
- Disparition des PACTES et IMP → plus de référent décrochage, plus de projets innovants.
- Manque criant d’AESH → les élèves en situation de handicap ou en difficulté sont suivis… quand il reste des heures disponibles.
- 4,5 postes d’AED pour 473 élèves (contre moins de 400 il y a cinq ans) → des classes surchargées, un accompagnement des élèves réduit à sa plus simple expression.
Ce qui exacerbe les tensions, c’est surtout l’absence d’une secrétaire de direction depuis la rentrée (et un demi-poste de secrétaire général non pourvu). Conséquences : des retards dans les paiements et des familles livrées à elles-mêmes pour les démarches administratives.
Contacté, le rectorat n’a pas encore réagi.
T.RIVIERE








