Le centre de loisirs l'Arlequin fermé pendant les vacances
Les salariés de l’Arlequin ferment le centre de loisirs pour les vacances de la Toussaint (20-31 octobre), laissant 30 familles de Terrenoire sans solution. C'est le résultat d'une crise en interne. Face à cette fermeture soudaine, les parents de Terrenoire se retrouvent dans l’embarras, contraints de trouver une solution en urgence pour la garde de leurs enfants pendant les vacances. « Il est regrettable que cela se produise à seulement trois jours des prochaines vacances, mettant devant le fait accompli de nombreuses familles terranéennes, notamment celles qui travaillent et qui comptaient, pour leurs enfants, sur le centre de loisirs L’Arlequin », souligne Siham Labiche, qui salue la réactivité des structures voisines pour éviter une rupture de service. La ville de Saint-Étienne a trouvé des places alternatives (Monthieu, FJEP Métare, Alfred Sisley, Les Francas)
« Des bénévoles non formés au conseil d'administration »
Quatre recours aux prud’hommes à la Maison de quartier du Soleil, un conseil d’administration démissionnaire à l’Arlequin à Terrenoire… Les centres sociaux font face à une crise. « C'est la particularité à Saint-Étienne, des bénévoles non formés aux conseils d'administration prennent parfois des décisions sans maîtriser le droit du travail », explique Siham Labich, adjointe au maire en charge de l'Éducation populaire. « Cela engendre des conflits et des situations ingérables. » Elle aimerait que des formations leur soit enseigner. Cela est un enjeux pour la ville qui finance ces structures. À l'Arlequin, c'est 155 000 €/an + 200 000 € de travaux cet été. À la rentré 2025, l'Arlequin venait d'investir un nouveau local, dans l'ancienne maison des associations, rue Jules Ferry.
La mairie propose des solutions, mais le temps presse
Pour éviter la fermeture de ces structures, la ville explore deux pistes : « Une reprise en gestion directe, comme pour l’Amicale laïque de la Terrasse », ou un partenariat avec des fédérations comme les Francas ou les PEP42, détaille Siham Labich. Problème majeur, la mairie peut proposer mais ne peut pas imposer : « sous peine d’illégalité », souligne l'élue, « C’est ce qu’on appelle la gestion de fait. » Résultat : des budgets explosés, des équipes en tension, et des familles privées de services.
« On ne laissera pas les familles sans solution », promet-elle. Mais ces alternatives demandent des moyens humains et financiers. « Il faut agir vite », insiste l’élue. Prochaine étape : trouver un équilibre entre autonomie associative et encadrement rigoureux pour éviter de nouvelles crises.
T.RIVIERE








