Après plusieurs mois de recherches menées conjointement par l’Office français de la biodiversité , la gendarmerie et les sapeurs-pompiers, l’animal a finalement été capturé et pris en charge. Le serval, un mâle adulte, a été anesthésié pour un examen vétérinaire. Résultat : il est en parfaite santé, preuve qu’il a su survivre seul en milieu naturel, probablement en chassant de petits animaux comme des oiseaux ou des rongeurs. il a été recueilli par l'association Tonga Terre d'Accueil à Saint-Martin-la-Plaine.
Un trafic d'animaux exotiques qui inquiète
Cette affaire relance les inquiétudes liées à la détention illégale de NAC (nouveaux animaux de compagnie) et notamment de fauves exotiques. Car si la survie de cet animal fascine, elle inquiète aussi. Le serval est un super-prédateur, bien plus efficace que les chats domestiques, et non adapté aux équilibres écologiques français. Son introduction dans la nature représente un danger pour la biodiversité locale : prédation excessive, risque sanitaire, voire hybridation avec des chats, ce qui pourrait accentuer la fragilisation d’une faune déjà malmenée par le changement climatique, les pesticides ou la pollution.
Les associations de protection animale rappellent que posséder un serval alimente le trafic d’animaux exotiques, un phénomène en hausse, et appellent à un renforcement des sanctions contre les propriétaires illégaux. Le sort de l’animal sera décidé par les autorités compétentes, mais sa détention par un particulier est formellement interdite en France sans autorisation spécifique.
C. Ercilla crédit photo Tonga Terre d'Accueil







