Le chiffre frappe : 8 250 poules pondeuses, toutes en parfaite santé, seront prochainement abattues à Saint-Martin-la-Sauveté dans une ferme bio. La raison ? Un prélèvement de poussière dans un des bâtiments d’élevage a révélé la présence de la bactérie salmonelle. Une simple trace donc, sans impact direct sur les œufs ni sur les animaux eux-mêmes, mais suffisante pour déclencher une procédure automatique d’abattage, comme le prévoit la réglementation sanitaire. "Ce protocole vise à éradiquer tout risque de contamination dans la chaîne alimentaire", indique l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses). Mais sur le terrain, les conséquences sont dramatiques : une exploitation familiale en danger, des pertes économiques importantes et un cheptel condamné malgré l’absence de symptôme.
Colère des agriculteurs, fermeté des autorités
Face à cette décision, la Coordination rurale de la Loire monte au créneau. "Pour une poussière, 8 250 poules saines vont être sacrifiées, une famille anéantie et une exploitation menacée", s’indigne le syndicat, dénonçant un manque de discernement de la part des services de l’État. L’organisation agricole demande une remise en question des procédures systématiques qui, selon elle, ignorent la réalité du terrain. La préfecture de la Loire, de son côté, assume pleinement la décision. Elle rappelle que "la lutte contre cette bactérie est cruciale pour la santé publique". Et pour cause : selon Santé Publique France, la salmonellose touche environ 198 000 personnes chaque année dans l’Hexagone, dont 183 000 cas liés à l’alimentation. En 2022, la maladie a provoqué 7 décès.
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