À Saint-Symphorien-de-Lay, les marionnettes ont investi les lieux les plus insolites : préaux d'écoles, cours de particuliers, et même des espaces publics. Avec une trentaine de spectacles par jour répartis dans quinze lieux différents, les visiteurs ont dû faire preuve d'un peu de débrouillardise pour ne rien manquer. "Je voudrais aller voir Cumulus chez Jean-Mi", explique Jacques, venu de Tarare, en consultant sa carte sur la place centrale. "Chez Jean-Mi, c'est ici. Chez Martine, j'y suis allé tout à l'heure, mais après, je ne sais plus trop s'il faut tourner à droite ou à gauche..." Malgré quelques difficultés d'orientation, Jacques conclue que le jeu en vaut la chandelle : "On fait vite le tour du village, finalement !"
Des spectacles pour tous les âges
À l'école primaire, la troupe locale enchaînait les représentations, faisant résonner les rires des enfants comme des adultes. Denis, un habitant de Saint-Symphorien-de-Lay, confirme : "On est venu en famille avec les enfants, donc on a vraiment vu un spectacle pour tout le monde." Une opinion partagée par Alain, de Saint-Cyr-de-Favières : "On est des grands enfants ! Il faut rester des grands enfants." Les plus jeunes ne sont pas en reste : "C'était bien, c'était rigolo", s'exclame Ella, une enfant de Bellegarde-en-Forez, tandis que sa sœur Manon renchérit : "C'est amusant, c'est entraînant."
Un voyage à travers les cultures
Le thème de cette édition, "le voyage et la culture du monde", a permis aux artistes de faire découvrir des univers variés, réels ou imaginaires. Environ 1 500 spectateurs étaient attendus sur les deux jours. Philippe Laurent, directeur artistique du festival, souligne l'importance de cette dimension culturelle : "Guignol n'a pas été créé pour les enfants. C'était la voix du peuple, une marionnette contestataire qui critiquait les puissants, l'Église, les gendarmes et les tribunaux. Pendant le festival, nous avons des spectacles qui parlent vraiment au public, comme Milagros, une famille portugaise qui évoque l'exode des Portugais fuyant la dictature."
Une ambiance de fête
Sur la place centrale, l'atmosphère rappelait celle d'un festival de musique : un bar, un point de restauration et des stands de souvenirs ont ravi les visiteurs. Entre deux spectacles, les festivaliers pouvaient se retrouver pour échanger et prolonger l'expérience, dans une ambiance chaleureuse et conviviale. Une édition sous le soleil réussie, qui a su marier tradition marionnettique et découverte du monde.
T.RIVIERE







