Un geste chargé d’histoire
À Saint-Étienne, la Sainte-Barbe n’est pas seulement une tradition : c’est une mémoire vivante. Cette année, Fernand Fraisse a porté la statue depuis la cathédrale Saint-Charles jusqu’au Puits Couriot, accompagné pour la première fois de Milo et Mattéo, étudiants de l’École des Mines.
Pour les deux jeunes porteurs, marcher aux côtés de Fernand, c’est découvrir le poids de la tradition et l’honneur de suivre les traces des mineurs. Milo confie :
« C’est un devoir de mémoire pour nos anciens élèves et pour les mineurs disparus, et aussi pour la ville de Saint-Étienne. Participer à la vie de la ville en défilant ce soir, c’est important. »
Mattéo ajoute :
« C’est essentiel de garder ce lien culturel avec les mineurs et de marcher avec des gens qui ont travaillé pendant des années à la mine. Porter cette statue, c’est partager un peu de leur histoire. »
Une transmission entre générations
Pour Fernand Fraisse, ce geste est chargé d’émotion et de symboles. « C’est un honneur pour les mineurs et pour tous ceux qui sont disparus, ainsi que pour leurs familles », explique-t-il. « Les jeunes que nous avons choisis participent à la relève : je ne suis pas éternel, on n’est pas éternel, donc j’espère qu’ils continueront la tradition. »
La procession s’est déroulée au rythme de la fanfare de Terrenoire, entre la foule compacte et les regards émerveillés des Stéphanois. Chaque pas, chaque effort, raconte l’histoire d’un métier, d’un courage et d’une ville entière.
Un feu d’artifice pour clore la tradition
Arrivés au Puits Couriot, la statue a été déposée et le ciel illuminé par un feu d’artifice. Entre tradition et transmission, cette Sainte-Barbe 2025 marque un tournant dans la célébration des ancêtres miniers stéphanois, un moment où le passé et l’avenir se rencontrent dans l’émotion et le respect.
AC








