Ses collègues, soutenus par SOS Racisme, dénoncent une situation grave devant le BTP-CFA de la Loire ce mercredi. « Cette dame est enceinte, elle a des complications, et deux élus ont tenté de la protéger », explique Johann Pimentel, délégué central du SUNDEP Sud, venu spécialement de Bourgogne-Franche-Comté. « Ils se retrouvent aujourd’hui dans des procédures disciplinaires pour avoir fait leur travail », ajoute-t-il.
Selon ses collègue, cette professeure du CFA BTP de la Loire, salariée à 60%, est en arrêt maladie après avoir subi des remarques jugées racistes sur son accent lors d’une inspection. Les accusations de racisme portées par ses collègues sont qualifiées de « diffamatoires », par la direction faute de témoignage direct de la principale concernée.
Une enquête dès de le retour de cette professeur ?
Enceinte et confrontée à des complications médicales, cette enseignante aurait également vu sa demande pour un poste à temps plein refusée, ce qui a aggravé son état psychologique et physique selon des proches en contacte avec elle.
La direction affirme qu'elle n’avait pas les compétences pédagogiques requises pour le poste à temps plein et annonce qu’une inspection de son arrêt de travail sera réalisée à son retour lorsqu'elle pourra témoigner.
Une mobilisation limité
La mobilisation du personnel reste limitée, mais un climat de peur s’est installé selon le représentant : « Il y a une certaine gravité dans cette situation », souligne Johann Pimentel, « et SOS Racisme nous a aidés à évaluer la nature des propos tenus ».
Deux élus syndicaux, en arrêt de travail, n’ont pu se rendre à leur audition prévue ce mercredi. « On espère que la direction prendra conscience de ses erreurs et engagera un dialogue constructif », déclare Johann Pimentel, « pour réparer cette situation ».
Concernant ces élus, la direction assure que leur audition n’a aucun lien avec cette affaire.
T.RIVIERE








