Depuis septembre, le refuge Tonga Terre d’Accueil a accueillit une dizaine d’animaux sauvages en seulement trois semaines, témoignant d’un phénomène inquiétant : la détention illégale se poursuit, souvent au détriment du bien-être de ces espèces.
« On voit qu’il y a encore énormément de ces petits félins qui sont détenus illégalement par des particuliers », confie Jean-Christophe Gérard, vétérinaire au refuge. Parmi les arrivants récents figurent des caracals et des mabots (primates), souvent retirés de situations inadaptées, parfois mal nourris ou privés d’exercice.
À leur arrivée, tous passent par une phase de quarantaine et de soins. « On ne connaît pas leur statut sanitaire, il y a peu d’informations sur leur passé. Ils subissent donc des check-ups complets, des prises de sang et des tests pour s’assurer qu’ils ne transmettent pas de maladies à leurs congénères ou aux soigneurs », explique le vétérinaire. Une fois cette étape franchie, les animaux sont progressivement présentés à leurs congénères afin de retrouver une vie sociale adaptée.
Parmi eux, Layish, un jeune lion récupéré après avoir été abandonné par un cirque, a offert un moment rempli d’émotion aux équipes du refuge :
« Nous, on a été vraiment émerveillés de le voir la première fois qu'il est sorti. Il n'avait jamais mis les pieds sur l'herbe. Il n'avait jamais été dans un grand enclos. Il était vraiment comme un petit lionceau. Il découvrait tout, tout était source d'amusement. Il a commencé à jouer avec l'herbe, à l'arracher. Il s'amusait avec, il se roulait dans l'herbe. C'était vraiment des moments très forts pour nous. Et on était super heureux de le voir comme ça. »
Créée en 2008, l’association a pour mission de sauver, réhabiliter et replacer ces animaux dans des conditions de vie adaptées. « Souvent, les autorités avaient des animaux à placer et n’avaient pas de solution. On s’est dit ‘il faut qu’on fasse quelque chose’. Depuis, nous accueillons ces animaux, nous les remettons en état et nous les plaçons dans des parcs adaptés pour leur offrir une belle vie », poursuit Jean-Christophe Gérard.
Certains restent au refuge pour profiter d’enclos plus spacieux et de soins continus, tandis que d’autres sont transférés vers des parcs zoologiques, celui de Saint-Martin-la-Plaine ou des partenaires en France ou à l’étranger. Chaque accueil représente un pas vers la protection de la faune et la sensibilisation du public aux dangers de la détention illégale.
AC







