À Saint-Étienne, la sécurité dans les transports publics s’apprête à connaître une évolution majeure. D’ici la fin de l’année 2025, une brigade de sécurité totalement inédite fera ses premiers pas sur le réseau Stas. Une initiative portée par la Ville de Saint-Étienne, en partenariat avec l’État et l’opérateur Transdev, et suivie de près par Saint-Étienne Métropole.
Des patrouilles mixtes police–gendarmerie
Comme l’explique Nicolas Besset, directeur général de la Stas, huit réservistes composeront chaque unité :
« Quatre réservistes de la police nationale et quatre de la gendarmerie nationale, avec l’ensemble de leurs prérogatives. Ces équipes patrouilleront toute la journée, dans les trams, les bus, et même dans l’espace public, pour renforcer la visibilité et le sentiment de sécurité des voyageurs comme de nos personnels. »
Cette présence régulière – environ deux jours par semaine – répond à une demande croissante des usagers.
« En tant qu’exploitant, je vois cela d’un très bon œil. C’est attendu et cela n’existe nulle part ailleurs aujourd’hui. Nous allons observer, ajuster, affiner… et voir, au bout d’un an, si la pérennisation est pertinente », souligne le directeur.
Une expérimentation pilotée par l’État
Luc François, vice-président de Saint-Étienne Métropole en charge des transports, rappelle que cette innovation s’inscrit dans un cadre très précis :
« L’expérimentation est menée par la Ville de Saint-Étienne, avec une mise à disposition de forces de l’ordre par l’État. Les patrouilles seront actées par convention entre l’État et Transdev, puis entre Transdev et la Ville, qui financera l’opération. »
L’expérimentation durera un an. Le prochain exécutif métropolitain décidera ensuite de son renouvellement ou de son extension :
« Nous analyserons les résultats et sonderons les voyageurs. Le nombre de faits délictueux compte, mais le sentiment de sécurité est tout aussi important. »
Un réseau globalement sûr, mais un besoin de sérénité
Si le réseau stéphanois reste en dessous des moyennes nationales en matière d’incidents, l’enjeu porte davantage sur le ressenti des usagers.
« Même une seule agression, c’est déjà trop », rappelle l’élu, pour qui la présence policière embarquée doit contribuer à une meilleure tranquillité dans les déplacements du quotidien.
Un investissement de 230 000 euros
Financée intégralement par la Ville de Saint-Étienne, cette première en France représente un coût annuel de 230 000 euros. Elle vient compléter un écosystème déjà structuré : vidéosurveillance embarquée, PC sécurité de la Stas, opérations conjointes régulières avec les forces de l’ordre.
AC








