L'accès habituel au parking du gouffre d’Enfer est actuellement fermé en raison des travaux. Les randonneurs devront désormais partir de Roche Taillée, un peu plus haut, pour rejoindre le gouffre. Ce même chemin sera utilisé pour accéder à la via ferrata, en redescendant par les escaliers du barrage. Jérôme Boutigny, chargé de mission en ouvrages de gestion des crues à Saint-Étienne Métropole, explique : « L'objectif, c'est d'éviter que les promeneurs et les engins de chantier se croisent. »
Des travaux essentiels pour prévenir les crues
Les travaux en cours sur le barrage visent à éviter des crues trop importantes, un risque majeur pour la région. Julien Luya, vice-président de Saint-Étienne Métropole en charge des risques d'inondation, souligne l'importance de ces travaux : « Quand le furan et son petit collègue, le furet, peuvent entrer en crue en même temps, on peut avoir des inondations sur la RN88. Vous imaginez les répercussions en termes de dangerosité et de mobilité. Et puis ensuite derrière, un dévalement jusqu'au centre-ville de Saint-Étienne. »
Une opération complexe et coûteuse
La végétation a repris sa place en raison d'un niveau de la rivière extrêmement bas, ce qui permet d'encaisser plus facilement de fortes pluies. Grâce aux travaux, il faudra vingt-quatre heures pour évacuer l'eau en amont, contre huit jours actuellement. Avec cinq mètres cubes par seconde, c'est la limite pour éviter de créer des dégâts en aval. Les travaux incluent l'installation de nouvelles vannes et le prolongement des tuyaux jusqu'au parking et au Furan, ce qui viendra soulager l'ancienne fausse rivière.
Cette opération, d'un coût de 2,7 millions d'euros, est particulièrement délicate. Comme l'explique Jérôme Boutigny : « On travaille en permanence avec l'arrivée d'eau. L'entreprise va intervenir dans une galerie qui est relativement étroite. On est en espace confiné, ce qui augmente la difficulté. Et puis, on doit reconstituer un bouchon qui doit être absolument étanche. Il y a une canalisation à mettre en place dans une pente relativement raide. C'est assez scabreux comme intervention. » La métropole investit près de dix millions d'euros par an depuis 2020 pour minimiser les risques de crue dans toute la collectivité.
T.RIVIERE







