À quelques heures de l’arrivée de trois gorilles en provenance du Zoo-Parc de Beauval, l’Espace Zoologique de Saint-Martin-la-Plaine vit ses derniers préparatifs. Habitué à accueillir ces primates depuis plus de cinquante ans, le parc ligérien s’apprête à franchir une nouvelle étape stratégique pour la gestion de la population de gorilles en France.
Un transfert au service de la population
« Recevoir ces trois mâles, c’est surtout pour rendre service à la population des gorilles », explique Pierre Thivillon, fondateur du zoo. Grâce à la qualité de ses installations, Saint-Martin-la-Plaine peut accueillir de nombreux groupes, un atout rare en Europe.
Ce transfert répond à un double objectif : accueillir trois jeunes mâles à Saint-Martin-la-Plaine et, en parallèle, permettre à l’un des gorilles ligériens de rejoindre Beauval où l’attendent trois femelles. « Puisqu’il est tout seul chez nous, on lui prépare une vie un peu meilleure », ajoute Pierre Thivillon.
Une arrivée progressive
Ce soir, les nouveaux pensionnaires seront installés dans des boxes intérieurs, où ils prendront leurs repères. Ensuite, ils découvriront leur maison attenante, puis l’enclos extérieur. La présentation au public devrait intervenir courant de la semaine prochaine.
Le zoo prévoit déjà différents scénarios pour garantir leur bien-être : « Un groupe de femelles et d’un mâle vit facilement ensemble. Mais trois mâles, on ne sait pas comment cela évolue en vieillissant. C’est pourquoi nous avons la possibilité de leur donner deux maisons distinctes si nécessaire. »
Saint-Martin-la-Plaine, une réserve majeure en Europe
En France, la population de gorilles atteint aujourd’hui 55 individus, dont seulement 17 femelles. Avec l’arrivée de ces trois nouveaux pensionnaires, Saint-Martin-la-Plaine comptera désormais 12 gorilles (7 mâles et 5 femelles), faisant du site l’une des réserves les plus importantes d’Europe.
Ce rôle s’inscrit dans le cadre du plan européen d’élevage, qui coordonne les transferts pour préserver l’avenir de l’espèce. « Si un jour un zoo recherche un mâle pour un groupe de femelles, nous pourrons contribuer, dans l’intérêt des animaux », conclut Pierre Thivillon.
AC








