"Ça va mieux, quand même", confie Robert Lazzoni, préparateur de canons, en évoquant les difficultés traversées : chômage partiel, placement en redressement judiciaire, et une incertitude pesante sur l'avenir de l'entreprise. Aujourd'hui, tous les salariés sont revenus à temps plein, mais la question de la pérennité reste centrale.
Pour Pascal Darnon, représentant syndical au CSE, la reprise d'activité est une bonne nouvelle, mais il appelle à la prudence : "L'entreprise est sauvée, elle a repris son activité. Mais pour assurer sa pérennité, il faudrait que l'État s'engage à privilégier les produits français, plutôt que de se fournir à l'étranger pour des raisons purement financières."
Des commandes publiques comme levier de relance
Lors de sa visite, Marc Ferracci a évoqué le rôle que pourraient jouer les commandes de l'État dans la consolidation de Verney-Carron. "Nos forces de l'ordre, la police, la gendarmerie, les CRS – qui utilisent déjà des produits fabriqués ici, comme le Flashball – représentent un marché potentiel. Les polices municipales pourraient également devenir des clientes", a-t-il indiqué.
Une première concrétisation est déjà en cours : Verney-Carron a signé un contrat pour fournir 3 000 à 4 000 lanceurs de grenades Cobra aux CRS. Un pas important, alors que le groupe Rivolier a déjà investi 800 000 euros pour relancer la production.
T.RIVIERE







