« Je n’en dors plus depuis 2 jours », attristé, Adrien Moreira, le président du BMX de Saint-Étienne, est revenu sur l’annonce faite mardi matin. Une annonce qui a fait un petit retentissement dans le monde du BMX. La compétition indoor de Saint-Étienne, une des plus grandes au monde selon les passionnés, gérée par une association sportive, ne verra pas le jour cette année. Elle devait se passer au parc des expositions de Saint-Étienne.
« Pour la survie du club on a dit stop »
Un constat a été fait après la 27ème édition en novembre dernier : « On a eu un déficit de 21 000 euros, l’année d’avant on était tout juste dans les clous, et sur 4 ans on a perdu près de 40 000 euros. Pour la survie du club on a dit stop ». Ces sommes sont dues à l’augmentation des coûts, chaque année, de la salle selon le président d’association. En effet, ils paient les charges liées à l’électricité par exemple.
Le soutien de la ville
La ville a également partagé sa déception et son étonnement dans un courrier envoyé à Adrien Moreira. À savoir qu’elle aide déjà la compétition, en partie dans la location de la salle. Une location à hauteur de 140 000 euros pour cette compétition. Concernant l’augmentation des coûts, la mairie assure soutenir l’événement : « Nous, nous étions engagés, par le biais des équipes de la Direction Générale, à trouver des solutions ». La réponse du président d’association : « Je suis tout à fait reconnaissant envers la mairie pour la gratuité de la salle mais j’aurais aimé qu’elle me soutienne un peu mieux, pour la survie de l’Indoor ».
Souvenirs de l’Indoor de Saint-Étienne
L’Indoor de Saint-Étienne c’était une course en fin de l’année, pendant la trêve hivernale, où le show était le mot d’ordre : de la course à des freestyles de BMX. « C’était un monument du BMX Français, voire européen, voire plus », affirme Gabriel Mounier, l’entraîneur de la Division Nationale 1 de Saint-Étienne. Une sorte d’exhibition, afin de préparer la saison prochaine, avec de l’enjeu, où les athlètes répondaient présents, selon lui : « Chaque génération a eu sa star sur la piste de Saint-Étienne ». En plein entraînement avec ses athlètes, un d’entre eux, Yanis Diop prend la parole : « Depuis tout petit, cette compétition me fait rêver, de voir les plus grands rouler, et maintenant c’est à mon tour ». Plus loin, un autre rouleur, Mathis Fernandes enchaîne : « L’ambiance me faisait rêver enfant, l’année dernière c’était ma première édition et ce sera peut-être ma dernière ».
T.Riviere