« On discute, on fait des grèves, des sit-in, le gouvernement n’entend rien, donc ça se radicalise », exprime Simon Rubert avec colère dans sa voix. Il était à l'assemblée générale du collège Honoré d’Urfé ce jeudi matin où il enseigne l’histoire-géographie. Une proposition a interpellé, raconte-t-il : « On a eu une question taboue, celle de faire grève de la surveillance du brevet ». L'enseignant précise : « C’est quelque chose que je n’ai jamais entendu dans ma carrière ». Le syndiqué mesure ses propos : « Ce ne sont que des propositions pour le moment, mais c’est la seule option bloquante à notre disposition ».
Aucun élève accueilli dans un collège
Cet enseignant était présent en tant que mandataire de cette assemblée lors de la mobilisation de ce jeudi. Lassitude, mépris, fatigue, ce sont les sentiments du personnel éducatif ce matin à ses côtés. Ils étaient en grève et sur la place de l’Hôtel de Ville pour manifester à nouveau contre le choc des savoirs, notamment les classes de niveaux. Ils font partie de la dizaine de collèges entre Saint-Étienne, la vallée du Gier et de l’Ondaine participant à la mobilisation « collège mort ». Par exemple, celui du Portail Rouge n’a accueilli aucun élève en cours ce matin.
La suite du mouvement
Prochain mouvement, le samedi 25 mai dans toute la France. Un appel a été lancé par l’intersyndicale éducation et les parents d’élèves.
T.RIVIERE