Qui dit 1er mai, dit fête du travail. Devant la Bourse du Travail à Saint-Etienne, 2500 manifestants selon les syndicats et 1500 d'après les autorités, se sont rassemblés aux alentours de 10 h. Entre revendications salariales et conflits de guerre, le message est clair: "Nous sommes dans une période assez terrible", confie Frédéric, militant NPA.
Malgré tout, le 1er mai reste une tradition pour Ali, militant associatif "On est toujours là. Qu'il pleuve, qu'il vente ou qu'il fasse chaud. Plus que jamais, le droit des travailleurs est d'actualité", explique-t-il.
Une arrivée sous haute tension pour le député Glusckmann
Aux alentours de 10 h 30, le député Raphaël Glusckmann, tête de liste PS-Place Publique pour les élections européennes, a été empêché de rejoindre le cortège. En effet, il a été pris à partie par une cinquantaine de manifestants Ultra-Gauche, avec des jets de peintures et des slogans "Glucksmann casse-toi" ou "Palestine vivra". L'élu a répondu très clairement : "Ces gens ne sont pas des démocrates.", affirme-t-il.
Les personnes regrettant sa présence sont nombreuses et notamment pour Sacha, secrétaire fédérale de la jeunesse communiste de la Loire "Un libéral comme lui n'a absolument sa place ici", s’insurge-t-elle. Même constat pour Frédéric, militant syndicaliste, "Il n'a pas à se mélanger à des ouvriers. C'est une honte".
Dans le camp d'en face, on ne comprend pas cet acharnement contre le député, jugeant que "le 1er mai devrait être la fête des travailleurs avec un rassemblement à l'unisson de la gauche", déplore Lubin, membre du bureau national des jeunes socialistes.
Dans un communiqué, le préfet déplore ces comportements qui ont conduit le service de sécurité du député, appuyé par la police nationale, à le sortir du cortège.
Une banderole à l'encontre du maire
Le député Glusckmann n'est pas le seul à avoir été visé durant cette manifestation. Sur le parvis de l’Hôtel de Ville, une banderole "Perdriau dégage" a été déployé à l'encontre du maire de Saint-Etienne.
Du côté de Roanne, se sont près de 1500 manifestants qui se sont rassemblés d’après les autorités.
Un jour après, le torchon brûle toujours entre les deux partis
Au lendemain de ces évènements, le ton continu de monter entre les partis. Sur leur page X respective, Johann Cesa et Andrée Taurinya enchaînent les échanges.
Johann Cesa reprocherait à la députée LFI d'avoir dirigé ses jeunes militants contre Raphaël Glusckmann. Des propos diffamatoires pour Andrée Taurinya.
De son côté, le Conseiller régional Johann Césa déplore ce qui s'est passé.