Les dermatomycoses — champignons de la peau ou des ongles — touchent aujourd’hui près de 15 % des adultes en France, et plus de 35 % des plus de 70 ans. Dans la Loire, où la population vieillit, ce chiffre est particulièrement préoccupant. En l’absence de dermatologues en nombre suffisant, ce sont souvent les médecins généralistes qui sont contraints d’établir un diagnostic sans outil spécialisé. Pour combler ce vide, le CHU de Saint-Étienne a inauguré une nouvelle unité au sein de son service de Dermatologie. Sa particularité : réunir dans un même lieu dermatologues et mycologues pour poser un diagnostic en temps réel. Grâce à la microscopie confocale et à la dermatoscopie magnifiée, les patients bénéficient d’un traitement adapté dès la 1ère consultation, sans attendre des jours pour les résultats d’analyses.
Une ambition locale, une portée nationale
Pensée pour couvrir tout le bassin stéphanois, cette Unité Mixte Dermato-Mycologique pourrait à terme étendre ses services à l’ensemble du GHT Loire-Haute-Loire. Mais le projet va plus loin. Le CHU ambitionne de devenir Laboratoire de Biologie Médicale de Référence (LBMR) au niveau national, notamment pour le suivi de souches émergentes résistantes aux traitements antifongiques classiques, comme Trichophyton indotineae.
ZF







